top of page
Rechercher

La croix de Saint Martin du mont

Le village possède sur son territoire, ça et là au bord des chemins ou au chevet des églises de nombreuses croix.

Témoin du passé, ce petit patrimoine meuble nos promenades champêtres.

La plupart ont une histoire énigmatique, celle de Saint Martin a révélé quelques uns de ses secrets !

Erigée par le Curé Philippe DEMAIZIERE, curé de la paroisse de Saint Martin de Laives de 1666 à 1705, elle porte sur son socle une inscription latine.

Sub umbra ejus quam desiderave ram sedi.can

"Posuit et tulit annis 47.

P.DEMAIZIERE

Pastor et doctor"

"A son ombre désirée je me suis assise"

érigé et fait faire (cette croix) à 47 ans.

P. Demaiziere, curé et docteur (en théologie)


Il s’agit d’un extrait de l’ancien testament : le « Cantique des cantiques ». Cette œuvre poétique attribuée à Salomon, relate l’amour entre un homme et une femme, ou entre Dieu et les hommes. D’un contenu troublant, il s’agit de poèmes aux allusions érotiques et allégoriques.

Venu de Jully (peut être les Buxy), Philippe DEMAIZIERES a exercé durant de nombreuses années son sacerdoce dans le village, il y a laissé quelques traces

conflictuelles avec les abbés de La Ferté et les paroissiens du village!

Il possédait sur notre territoire de nombreuses propriétés.

Son décès est mentionné à l’hôpital de Chalon sur Saône en 1710 à l’âge de 83 ans. Un rapide calcul montre que cette croix a pu être érigée en l’an 1674, ce qui en fait une des plus anciennes de notre bourgade.

Depuis cette période, elle trône face au soleil couchant, entourée des anciennes pierres tombales de la paroisse. De nombreuses  tombes sont encore visibles, dont celle de Nicolas MEAUX tailleur de pierre décédé en 1644.

Durant les siècles qui ont suivi, elle a subi les assauts du temps et du vandalisme.

Un document du début du 20ème siècle la représente encore fièrement élevée en vis-à-vis de la colline buxynoise, puis au cours de cette période, les dégradations se sont succédées.

La tête de l’édifice a disparu, puis est venu le tour du fût de la croix. Encore présent durant la guerre 39/45 il a été détruit dès le début des années 1950.


Seul le socle et le piédestal subsistaient jusqu’en 2008. Depuis 2009, l’association

des Amis de Saint Martin a financé la pierre qui servit à reconstruire le monument, et «Laurent MALATIER », artisan laivois tailleur de pierre, en a assuré bénévolement la façon.

Depuis, Saint Martin a retrouvé son environnement d’autrefois.

La croix a été bénie le 5 juillet 2009 par le prêtre Jean Noel GUILLOT.

L’enquête de Cassini réalisée en 1757 décrit sur les indications du curé, la présence sur la «montagne » de deux croix. Celle érigée par P. DEMAIZIERES était accompagnée d’une seconde située au sud de l’église, mais aujourd’hui disparue. Cependant, un petit dé de pierre toujours apparent pourrait indiquer son emplacement.




17 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page